jeudi 17 octobre 2013

Dirty old town !

Voilà un petit moment que je n'ai rien écrit pour mieux revenir et vous en mettre plein la vue (ouais ouais). La semaine dernière, j'ai passé 4 jours à Dublin, la capitale, qui n'est qu'à 1h30 de chez moi en train. J'ai dû subir deux jours de formation avec tous les assistants de langue du pays: concrètement, ce n'était pas des plus palpitant. je suis repartie avec quelques idées d'activités pour les élèves, c'est déjà ça. Pour le reste, ayant subi suivi pendant deux ans les cours de l'IUFM, j'aurais pu faire la sieste au fond du placard. BREF. J'ai quand même eu l'occasion de déjeuner à la cafétéria de Trinity College, (l'université la plus prestigieuse du pays), dans un décors type grande salle de Poudlard. Oui j'avais des étoiles dans les yeux.

J'ai rencontré quelques français vraiment sympa, mais tous sont repartis le vendredi soir donc j'ai passé le week-end seule à Dublin. Mon auberge de jeunesse, Abbey Court, était vraiment sympa. Au petit déj, buffet à volonté, surtout avec du pain et des céréales, mais bon quand on peut manger tout ce qu'on veut ça me donne déjà le sourire. Dommage qu'une des filles dans ma chambre, la chinoise, se soit sentie obligée d'allumer la lumière principale lorsqu'elle se levait à 7h du matin.

J'ai fait pas mal de visites culturelles pendant ces deux jours. Mes chers amis de fac seront ravis d'apprendre que j'ai pu admirer quelques peintures de notre artiste préféré Francis Bacon à la Dublin City Gallery. Mais ce n'est pas tout, une reconstitution de son atelier de travail était également aménagée. Vraiment c'était incroyable (si,si!). Quand on observe l'atelier, la peinture de l'artiste prend tout son sens, c'est foutoir monumental. Très éclairant, très inspirant.
J'ai également visité la galerie de photo qui exposait un artiste lituanien, Kestutis Stoskus. De beaux clichés en noir et blanc, pris à l'argentique, de villages et d'églises de son pays. Un pur moment de poésie et une petite parenthèse dans l’effervescence de la capitale.
J'ai fini par une petite galerie cachée dans les entrailles de Trinity College, garnie de sculpture étranges représentant, selon l'artiste, l'échec du mouvement hippie... J'ai nettement préféré la salle d'à côté, bien que minuscule, où l'on pouvait admirer des petites peintures sur bois japonaises que l'on accroche habituellement dans les temples. Une piqûre de rappel pour ma passion du Japon.
En fin d'après midi, je ne me suis pas laissée abattre après avoir arpenté le pavé dublinois toute la journée: je me suis installée au meilleur salon de thé de la ville, Queen of Tarts, pour déguster un cappuccino et une tarte poire chocolat amendes (ce qui m'a rappelé le délicieux gâteau de ma Sophie). J'ai pris le temps d'écrire quelques cartes postales en cherchant l'inspiration dans le vague, comme mon cher papa, même si le résultat ne sera jamais aussi brillant! J ai profité de l'atmosphère chaleureuse de ce cocon pour lire quelques pages de The Old Man and the Sea, d'Hemingway, une nouvelles simple mais tragique et poétique. Cela collait bien au ton de la ville.
Le soir, je me suis un peu promenée dans les rues de Temple Bar, le quartier animé de la ville où l'on se retrouve dans un des nombreux pubs. Il y'a beaucoup de musique et l'ambiance est à la fête. Je me suis arrêtée pour écouter un groupe qui jouait dans la rue, de la musique irlandaise traditionnelle mais avec beaucoup d'instruments et une énergie jeune et dynamique. J'ai craqué et acheté leur CD :)
Le dimanche, j'ai visité le musée juif (dans le genre exilé-impossible-à-trouver, je crois qu'il y'a pas mieux). L'ambiance était un peu comparable à celle d'un  vide grenier, il y'avait beaucoup de photos et de vieilles lettres de la communauté juive accrochées partout, mais j'ai beaucoup aimé la reconstitution de la cuisine et la synagogue à l'étage. Pour les curieux, j'ai appris que lors d'un mariage juif, le mari brise un verre avec son pied afin de rappeler à la communauté, même en ce jour de fête, la destruction du temple de Jérusalem.
Je suis retournée au bercail en début d'après midi.

Côté cours, je prends doucement les élèves en main. Je n'ai pas pu m'empêcher de sourire lorsque j'ai constaté qu'il y'avait dans la même classe un Timi et un Kyle. Les élèves sont doués à l'écrit mais à l'oral il n'y a plus personne. Prendre la parole est vraiment une torture pour eux. Pour l'instant je fais surtout du team-teaching, j'interviens dans les classes des professeurs et on travaille ensemble. 
Il n'y a pas de séparation entre le collège et le lycée en Irlande. Les élèves font trois années de Junior Cycle, ensuite ils peuvent faire une année de transition (facultative, où il n'y pas de notes et où ils mènent essentiellement des projets. Des classes qui, sans la pression des notes, sont plutôt difficiles à tenir et à intéresser). Ensuite il n'y a que deux années pour le cycle suivant donc au niveau équivalent au bac, ils sont en réalité plus jeunes que les terminales. Ils ont un oral de français en 6ème année pour le Leaving Certificate (= bac) et j'ai travaillé en petit groupe avec ces élèves là. Mais ils connaissent leurs réponses par coeur et ne sont pas du tout naturel, je ne suis pas sûre qu'il comprennent vraiment ce qu'ils disent. D'ailleurs, si tu pose pas la même question que le livre, même si elle veut dire la même chose, je vois poindre la panique dans leurs yeux... Une langue ça se vit les amis, perspective actionnelle, tout ça... La France n'est pas top pour l'enseignement des langues, mais alors l'Irlande, je pense que c'est pire. Y'a du boulot ma p'tite !!

La Liffey au coucher du soleil


Grande salle de Trinity College

Entre les deux jours de formation, on se requinque au pub ;)

Citation de Francis Bacon.
L'atelier de F.B.

Peinture de Francis Bacon
Librairie chaleureuse, associant livres neufs et d'occasion et petit salon de thé.

Galerie de photos.
Centre commercial Power Court.


Autour de Grafton street.

Mmmm...



Temple Bar.

Mon auberge de jeunesse.